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Dr. Boubacar Fall

Lecturer at the geology department at Cheikh Anta Diop University in Dakar; Vice-President of the Senegalese Committee on Climate Change; President of the Adaptation Commission

"The AgMIP project is timely because the approach that the project uses is essential to anticipate, not to be surprised, by certain changes."


Below a transcript of an interview held with Dr. Boubacar Fall. The video will be added soon. First, the French transcript is shown, and below the translated transcript in English.


Bonjour, Je m’appelle Boubacar Fall. Je suis enseignant au département de géologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et par ailleurs, je suis le Vice-Président du Comité Sénégalais sur les Changements climatiques et Président de la Commission Adaptation.

J’ai été interpellé, pour participer dans ce projet, en ma qualité d’abord de membre du Comité National sur les Changements climatiques. Et comme je l’ai dit, je préside la commission adaptation. Et donc, à ce titre, j’ai pas mal assisté à des processus liés à l’adaptation au niveau national. Et c’est à ce titre que j’ai été coopté pour faire partie de ce projet.

Le projet AgMIP intervient dans un contexte de croissance et de développement et face à des enjeux liés aux changements climatiques. Et donc, il y a une politique d’émergence, au niveau national. Et face à cette volonté politique d’accroître, disons le développement, on a des enjeux liés aux changements climatiques, qu’il faudrait forcément intégrés pour ne pas voir nos objectifs (de développement) disons entravés par les impacts liés à ces manifestations.

Et donc, je pense que ce projet-là arrive à son heure parce que l’approche que le projet a utilisé était essentielle pour anticiper, ne pas se faire surprendre, par certains changements. Et je pense que c’est une approche qui est louable et qui évite un peu d’être tout le temps sur la réactive. Et ça nous permet d’anticiper sur les évènements à venir. Et je pense que ce projet est louable dans ce contexte de changements et de variabilité qui affectent énormément nos économies.

Dès la première réunion du projet, on a été impliqué. Et on a essayé de réfléchir ensemble par rapport à l’approche qu’il va falloir adopter : est-ce qu’il va falloir partir des besoins des communautés, au niveau local pour pouvoir (nous) réfléchir sur les approches à adopter. Et pour cela, ça a été discuté avec une variété d’acteurs et de parties prenantes. On a discuté, en respectant le cadrage du projet. Et cela nous a amené à nous accorder sur la démarche à adopter. Et ça a été une belle expérience.

Les défis concernent peut-être (la possibilité) de changer la façon de faire. On a la manière classique de mener les recherches. Peut-être (devrions-nous) maintenant (chercher à) inverser la tendance. Et d’aller vers les préoccupations et les besoins des communautés. Et voir un peu quels sont leurs besoins et leurs priorités. Et ainsi les intégrer dans nos pôles de recherche et prendre en charge leurs préoccupations. Je dirais l’aspect pratique de la recherche, c’est ce qui manque un peu. On fait souvent de la recherche, et c’est souvent le fondamental. Avec ce contexte de changements climatiques, je pense qu’il va falloir bien sûr maintenir le fondamental, qui est indispensable. Mais aussi avoir un certain regard par rapport aux besoins et préoccupations des communautés et pouvoir les intégrer afin qu’ils puissent bénéficier de certains résultats de la recherche.

AgMIP, c’est d’abord la prise en charge des préoccupations actuelles et la projection dans le futur. Et je pense aue c’est un processus qui est louable. Il permet de cerner les réalités actuelles. Et de pouvoir les prendre en compte dans les projections futures.


Hello, my name is Boubacar Fall. I am a lecturer in the Department of Geology at Cheikh Anta Diop University in Dakar. I am also the Vice President of the Senegalese Committee on Climate Change and President of the Adaptation Commission.

I was asked to participate in this project, first as a member of the National Committee on Climate Change. And as I said, I chair the adaptation commission and have attended quite a few processes related to adaptation at the national level. Based on these responsibilities and expertise, I was co-opted to be part of this project.

The AgMIP project intervenes in a context of growth and development along with challenges related to climate change. At the national level, policies are shaped to ensure the country's emergence by 2035. And in the face of this political will to ensure, let's say economic development, we have issues related to climate change, which should necessarily be integrated so as not to see our objectives (development) let's say hampered by the impacts related to these events.

And so, I think that this project is timely because the approach that the project used was essential to anticipate, not to be surprised by certain changes. And I think it's an approach that is commendable and that avoids being reactive all the time. And it allows us to anticipate future events. I think that this project is commendable in this context of changes and variability that affect our economies enormously.

We were involved since the first organized meeting. We tried to think together about the approach that we will have to adopt: do we have to start from the needs of the communities, at the local level, in order to be able to (us) think about the approaches to adopt? For that, it was discussed with a variety of actors and stakeholders. We discussed, respecting the project's framework, to agree on the approach to adopt. And it's been a great experience.

The challenges are perhaps (the possibility) of changing the way of doing things. We have the classic way of doing research. Maybe (we should) now (seek to) reverse that. And go to the concerns and needs of the communities. And see a little bit what their needs and priorities are. And so integrate them into our research clusters and take care of their concerns. I would say the practical side of research, that's what's missing a little bit. We do a lot of research, and that's often the fundamental. With this context of climate change, I think that we will have to maintain the fundamental aspect, which is essential. But we also need to have a certain overview of the needs and concerns of communities and be able to integrate them so that they can benefit from certain research results.

AgMIP is first and foremost about taking care of current concerns and projecting into the future. And I think that's a commendable process. It allows us to identify current realities. And to be able to take them into account in future projections.

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